23.1.06

Un Web sémantique et musical?

Les moteurs de recherche n’ont pas cessé de se perfectionner depuis le début de l’Internet, et aujourd’hui, les recherches sur le " Web sémantique " contribuent encore à augmenter leur puissance. Mais l’époque où le web était constitué essentiellement de textes est aujourd’hui révolue. Comment se repérer dans un environnement essentiellement multimédia ? Le projet SIMAC (Semantic Interaction with Music Audio Content) pourrait être une des solutions. Il permet de retrouver des musiques en fonction, non de données textuelles, (comme le nom de l’artiste, ou le titre de l’album ou du morceau) mais en fonction d’informations purement musicales, comme le rythme, le timbre, le style, etc.
Imaginons que vous voulez trouver sur le Net des morceaux de Dark-Trash-Ambient-Downtempo, un genre bien spécifique que vous êtes bien peu à écouter, et encore moins nombreux à nommer ainsi (d’autres, des hérétiques, préférant l’appellation, très différente, Trash-Dark-Ambient-Downtempo). Vous souhaitez découvrir des artistes, généralement inconnus, s’exerçant au genre. Un système comme SIMAC pourrait vous y aider : il est en effet capable de retrouver des morceaux présentant les caractéristiques musicales que vous cherchez : pour cela, il prendra en considération un ou plusieurs morceaux-exemples et trouvera les titres similaires. Pour ce faire, chaque titre se verra " annoté " par une multitude de paramètres en décrivant les caractéristiques principales
SIMAC utilise plusieurs technologies : la plus impressionnante est sans doute l'analyse directe du signal audio. Mais il inclut des procédés plus classiques, comme le système de " recommandation ", qui permet de savoir quelles sont les musiques appréciées par ceux qui partagent vos goûts. Une méthode qui, je le répète, n’a rien de nouveau, mais qui devient plus efficace en raison des nouveaux paramètres sémantiques élaborés par SIMAC.
Vous pouvez tester une première approche du système en vous rendant sur Foafing the music. Ce site Web combine la méthode classique de recommandation et l’analyse directe des propriétés audio.
Les implications d’un tel système sont énormes. Selon Xavier Serra, directeur du projet SIMAC à l’université Pompeu Fabra de Barcelone, " environ 10% de la musique rafle 90% des ventes, l90% se contentant des 10% restant Ce système pourait donc constituer une révolution pour la musique ou les artistes peu connus". L’existence d’un tel moteur de recherche musical permettrait en effet à bien des artistes de rencontrer leur public, et rendrait crédible la possibilité de gagner en popularité en distribuant ses œuvres via Internet ou les réseaux peer to peer. Tant que cela n’est pas la cas, les majors pourront toujours prétendre être indispensables et justifier leurs prix sur les produits musicaux.

9 Comments:

Anonymous Anonyme said...

En tant que fan je me permets de signaler que l'autoproclamé Dark-Trash-Ambient-Downtempo n'est qu'une pâle copie du Cold-Punk-Drônes-Ragga - ce qui est rarement dit, et mériterait d'être sû.

Cordialement,

lundi, janvier 23, 2006 3:11:00 PM  
Blogger Rémi Sussan said...

Quoiqu'il existe une difference subtile au niveau de l'usage du bruit blanc...

lundi, janvier 23, 2006 5:04:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Ah!
J'attendais cette réponse oh combien fumeuse!
C'est pourtant bien le Cold-Punk-Drônes-Ragga qui imposa l'usage du bruit blanc comme inter-séquence à pulsions rétro-actives grâce aux machines à pistons du kraftmeat hollandais dont il est inutile de répéter ici le nom.
Le Dark-Trash-Ambient-Downtempo, encore une fois, s'est contenté de reprendre le principe, en y ajoutant une distortion indigne même d'un BDN qui aurait samplé par inadvertance le chuintement des gonds de son four micro-ondes (idée d'ailleurs honteusement piquée à Peter Peterson et André Anderson).

lundi, janvier 23, 2006 5:55:00 PM  
Blogger Rémi Sussan said...

Je ne voudrais pas paraitre ici minimiser le Cold-Punk-Drones-Ragga, genre qui connut sa grande phase créative entre juin et octobre 1994, avant le fameux concert de Vön Ruggdennstatd à la maison des jeunes et de la culture de Luzarches, qui consacra définitivement le virage middle of the road du groupe. Toujours est-il que le Dark-Trash-Ambient-Downtempo a bénéficié des apports de son prédecesseur, mais a surtout su développer sa propre veine créative, en grande partie grâce au laptop chaloupé de Gunnar Landenbart, qui rappelle dans ses plus grands moments le jeu cymbale-caisse claire de Jaki Liebezeit à l'époque de sa rythmique avec Rosko Gee. C'est le jeu révolutionnaire et éclaté de Landenbart au clavier Qwerty qui donne au Dark-Trash-Ambient-Downtempo sa petite touche d'ironie funky (Bootsy Collins anyone ?), tel qu'on la retrouve par exemple dans l'unique disque de Doctor Charles Hinton and his minions from hell (par unique disque, je veux préciser qu'il a été effectiveent pressé en un seul exemplaire, que j'ai j'ai eu la chance d'ecouter chez la mère du guitariste).

lundi, janvier 23, 2006 7:46:00 PM  
Anonymous Anonyme said...

Je ne voudrais pas paraitre ici minimiser le Cold-Punk-Drones-Ragga, genre qui connut sa grande phase créative entre juin et octobre 1994, avant le fameux concert de Vön Ruggdennstatd à la maison des jeunes et de la culture de Luzarches, qui consacra définitivement le virage middle of the road du groupe. Toujours est-il que le Dark-Trash-Ambient-Downtempo a bénéficié des apports de son prédecesseur, mais a surtout su développer sa propre veine créative, en grande partie grâce au laptop chaloupé de Gunnar Landenbart, qui rappelle dans ses plus grands moments le jeu cymbale-caisse claire de Jaki Liebezeit à l'époque de sa rythmique avec Rosko Gee. C'est le jeu révolutionnaire et éclaté de Landenbart au clavier Qwerty qui donne au Dark-Trash-Ambient-Downtempo sa petite touche d'ironie funky (Bootsy Collins anyone ?), tel qu'on la retrouve par exemple dans l'unique disque de Doctor Charles Hinton and his minions from hell (par unique disque, je veux préciser qu'il a été effectiveent pressé en un seul exemplaire, que j'ai j'ai eu la chance d'ecouter chez la mère du guitariste).

mardi, janvier 24, 2006 12:23:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Argh, erreur de manip.

Bon, pour le coup on dira que j'ai perdu cette joute.
Mais pas la guerre !

mardi, janvier 24, 2006 12:24:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

Comment cela, disque unique ?!
Et mon exemplaire alors ? Mais, est-ce possible ? On m'aurait refilé ... un pirate !!!

mardi, janvier 24, 2006 9:12:00 AM  
Blogger Rémi Sussan said...

C'est d'autant plus bizarre qu'ils avaient installé un dispositif anti-copie (un cadenas sur la boite)

mardi, janvier 24, 2006 10:10:00 AM  
Anonymous Anonyme said...

J'ai ecouté l'exemplaire de Hinton, c'était deja beaucoup trop commercial.

mardi, janvier 24, 2006 11:57:00 AM  

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