11.1.07
J'aurais vraiment préféré réactiver ce blog avec une news d'un autre genre, mais Robert Anton Wilson est mort aujourd'hui. Que dire d'autre ?
20.9.06
19.9.06
Pour envoyer vos dons, cliquez ici
L'immortalité commencerait elle à devenir une cause respectable? Peter Thiel, co-fondateur et ancien CEO du célèbre service de paiement en ligne Paypal, semble le penser puisqu'il vient d'annoncer son intention de faire don de 3,5 millions de dollars à la fondation Methuselah, une organisation qui travaille à l'abolition du vieillissement dirigée par le fameux Aubrey de Grey . Le communiqué ne précise pas s'il utilisera Paypal pour effectuer ses transactions.
11.7.06
nouveaux blogs
Alors que le "temps du posthumain" continuera à donner des nouvelles du front de la transhumanité et de la contre-culture, j'ai également ouvert deux nouveaux blogs sur des sujets plus spécifiques: le premier, la "frontière grise" s'attaquera aux neurosciences, envisageant le cerveau, moins comme un objet de recherche fondamentale ou de soins médicaux que comme un enjeu politique, économique ou individuel: au menu, le cerveau manipulé, trompé, décrypté ou au contraire augmenté, et un suivi des actions des conquistadors de cette "nouvelle frontière" économique: politiciens, marchands, dealers en tout genre, concepteurs de jeux, militaires, théologiens..Bref, du beau monde, quoique pas toujours fréquentable...
Le second blog, les "langages de la ruche", d'un rythme de parution plus lent, sera consacré aux intelligences collectives, aux systèmes décentralisés, au phénomène d'emergence. On y trouvera la suite de mes écrits sur Netlogo.
Enfin, pour ceux qui s'intéressent aux phénomènes peer to peer, je me charge depuis quelques temps des pages francophones de la Peer to Peer Foundation, et un blog en français devrait suivre dans les prochains jours...
Le second blog, les "langages de la ruche", d'un rythme de parution plus lent, sera consacré aux intelligences collectives, aux systèmes décentralisés, au phénomène d'emergence. On y trouvera la suite de mes écrits sur Netlogo.
Enfin, pour ceux qui s'intéressent aux phénomènes peer to peer, je me charge depuis quelques temps des pages francophones de la Peer to Peer Foundation, et un blog en français devrait suivre dans les prochains jours...
15.6.06
L'homme doit coloniser l'espace, selon Hawking
Le plus fameux des astrophysiciens contemporains l'a déclaré cette semaine lors d'une conférence à Hong-Kong: l'avenir de l'humanité n'est pas sur cette bonne vielle terre: s'il veut survivre, l'homme doit se répandre dans l'univers.
"Il est important pour la survie de l'espèce que nous nous répandions dans le cosmos, a-t-il expliqué. La vie sur terre risque de plus en plus d'être éradiquée par un désastre comme le réchauffement de la planète, la guerre nucléaire, un virus modifié génétiquement, ou par toute autre menace que nous ne souçonnons même pas."
"Il est important pour la survie de l'espèce que nous nous répandions dans le cosmos, a-t-il expliqué. La vie sur terre risque de plus en plus d'être éradiquée par un désastre comme le réchauffement de la planète, la guerre nucléaire, un virus modifié génétiquement, ou par toute autre menace que nous ne souçonnons même pas."
4.6.06
Timothy Leary, 10 ans après...
Joi Ito, figure bien connue de la cyberculture, spécialiste des réseaux et des blogs (il dirige les opérations internationales de Technorati) , vient d'écrire dans son blog un très bel article sur Timothy Leary, dont il fut très proche, et qui disparut le 31 mai 1996, il y a donc 10 ans cette semaine...
3.5.06
Goodbye, extropy!
C'est officiel: l'Extropy institute ferme ses portes. Au cours des années 90, les "extropiens" constituèrent la tribu qui porta avec le plus d'enthousiasme (mais pas forcément avec le plus de réalisme) les idées "transhumanistes" comme l'immortalité, la cryonique, le téléchargement de l'esprit dans un ordinateur, l'avènement de la nanotechnologie ou de l'intelligence artificielle ... Dans l'esprit extropien ces idées étaient bien souvent mélées au "libertarianisme", adulation immodérée du libre marché confinant à l'anarcho-capitalisme (certains extropiens préférant toutefois à ce dernier le minarchisme, c'est à dire un Etat réduit au strict minimum).
L'Extropy Institute n'avait pas de position politique officielle. Pourtant, bien longtemps, sur sa liste des "livres à lire", on trouva les oeuvres d'apôtres déchainés du capitalisme comme David Friedman et Ayn Rand (Sainte patronne des objectivistes qui, parait-il, sont differents des libertariens: les ultralibéraux sont comme les trostkistes ils ont tendance à se scinder dès qu'ils se réunissent à plus de trois). Et tous ceux qui se firent copieusement insulter sur la liste de discussion du groupe pour avoir osé insinuer que les impôts pouvaient parfois être une bonne chose savaient très bien à quoi s'en tenir.
Pourtant, les choses avaient évolué ces dernières années: après le remplacement de Max More par sa femme, Natasha Vita More, à la tête de l'Institut, les aspects les plus militants avaient été fortement adoucis. Mais surtout, l'Amérique avait changé: l'hystérie des dot.com s'étant tue, Wired, la revue évangélisatrice, se retrouvant rachetée par Lycos et n'étant plus que l'ombre d'elle même, on en revenait aux bonnes vieilles frontières: un capitalisme chrétien de droite s'opposant à une horde de "commies" dégénérés. Dans ces circonstances, le libertarianisme, si apprécié de la Silicon Valley, qui mélait capitalisme et liberté de moeurs perdait une grande part de sa popularité.
D'autres coups sont venus, du côté scientifique. La cryonique, sur lesquels les extropiens des débuts placaient grand nombre de leurs espoirs, n'a jamais démarré. La nanotechnologie est devenue populaire, mais les rêveries d'un Eric Drexler, qui imaginait que cette nouvelle discipline nous donnerait des pouvoirs quasi divins, sont maintenant repoussées dans un futur lointain. Quant à l'intelligence artificielle, elle se trouve à peu près au même point qu'au début des années 90.
Enfin, d'autres organisations transhumanistes, plus matures et bien moins orientées politiquement, comme la WTA, ont commencé à grignoter le territoire des extropiens.
Ce faire-part de décès n'est donc pas des plus surprenants. Mais qu'on ne s'y trompe pas: le désir "transhumaniste" d'un homme postbiologique vivant parmi les étoiles n'est pas près de s'éteindre. il était déjà présent lorsque les auteurs anonymes du Rig-Veda chantaient la puissance du soma, quand les alchimistes préparaient leur pierre philosophale dans le silence de leur laboratoire. Il sera encore là demain, s'appropriant telle ou telle nouvelle technologie susceptible de participer à sa réalisation.
La naissance et la disparition de l'extropy institute n'est qu'un tout petit évènement dans l'histoire d'un courant de pensée qui, tout en cherchant à dépasser la dépasser la nature humaine, en fait pour toujours partie intégrante.
L'Extropy Institute n'avait pas de position politique officielle. Pourtant, bien longtemps, sur sa liste des "livres à lire", on trouva les oeuvres d'apôtres déchainés du capitalisme comme David Friedman et Ayn Rand (Sainte patronne des objectivistes qui, parait-il, sont differents des libertariens: les ultralibéraux sont comme les trostkistes ils ont tendance à se scinder dès qu'ils se réunissent à plus de trois). Et tous ceux qui se firent copieusement insulter sur la liste de discussion du groupe pour avoir osé insinuer que les impôts pouvaient parfois être une bonne chose savaient très bien à quoi s'en tenir.
Pourtant, les choses avaient évolué ces dernières années: après le remplacement de Max More par sa femme, Natasha Vita More, à la tête de l'Institut, les aspects les plus militants avaient été fortement adoucis. Mais surtout, l'Amérique avait changé: l'hystérie des dot.com s'étant tue, Wired, la revue évangélisatrice, se retrouvant rachetée par Lycos et n'étant plus que l'ombre d'elle même, on en revenait aux bonnes vieilles frontières: un capitalisme chrétien de droite s'opposant à une horde de "commies" dégénérés. Dans ces circonstances, le libertarianisme, si apprécié de la Silicon Valley, qui mélait capitalisme et liberté de moeurs perdait une grande part de sa popularité.
D'autres coups sont venus, du côté scientifique. La cryonique, sur lesquels les extropiens des débuts placaient grand nombre de leurs espoirs, n'a jamais démarré. La nanotechnologie est devenue populaire, mais les rêveries d'un Eric Drexler, qui imaginait que cette nouvelle discipline nous donnerait des pouvoirs quasi divins, sont maintenant repoussées dans un futur lointain. Quant à l'intelligence artificielle, elle se trouve à peu près au même point qu'au début des années 90.
Enfin, d'autres organisations transhumanistes, plus matures et bien moins orientées politiquement, comme la WTA, ont commencé à grignoter le territoire des extropiens.
Ce faire-part de décès n'est donc pas des plus surprenants. Mais qu'on ne s'y trompe pas: le désir "transhumaniste" d'un homme postbiologique vivant parmi les étoiles n'est pas près de s'éteindre. il était déjà présent lorsque les auteurs anonymes du Rig-Veda chantaient la puissance du soma, quand les alchimistes préparaient leur pierre philosophale dans le silence de leur laboratoire. Il sera encore là demain, s'appropriant telle ou telle nouvelle technologie susceptible de participer à sa réalisation.
La naissance et la disparition de l'extropy institute n'est qu'un tout petit évènement dans l'histoire d'un courant de pensée qui, tout en cherchant à dépasser la dépasser la nature humaine, en fait pour toujours partie intégrante.